Pauline Bredy, sur les pas de son grand-père

Il était une fois l’histoire de Pauline Bredy et de son grand-père Gérard Bredy, tous 2 doctorants au laboratoire, avec 57 années d’écart !
Une belle aventure que Pauline nous raconte au détour d’une interview :
Ton grand père Gérard a lui aussi fait sa thèse au laboratoire, est-ce que son parcours t’a inspirée ? Hasard, opportunité ou envie de suivre ses pas ?
En plus d’avoir fait ma thèse dans le même labo que lui, j’ai également fait la même école d’ingénieur CPE Lyon (anciennement ESCIL). Dans un premier temps, lorsque je me suis intéressée à cette école je ne le savais pas. Mais d’une certaine manière je pense que cela m’a aussi aidée dans mon choix post-bac. Pour la thèse, j’ai d’abord fait mon stage de fin d’étude à IRCELYON. Initialement je ne voulais pas faire de thèse…
Mais vers la fin de mon stage, en pleine période COVID et après avoir bien intégré l’équipe ING, j’ai envisagé de prolonger cette expérience. L’équipe m’a alors offert la possibilité de poursuivre en thèse, ce que j’ai accepté. Donc en réalité, ma motivation n’était pas tant le désir de suivre exactement les traces de mon grand-père, mais plutôt une combinaison de différents facteurs. Quoi qu’il en soit, je suis extrêmement fière d’avoir choisi cette voie et d’avoir suivi ses pas.
Sur quoi portaient tes travaux de thèse ? Un lien avec ceux de ton grand père ?
Mes travaux de thèse portaient sur l’élaboration de systèmes de catalyseurs en tandem pour la conversion du CO2 en hydrocarbures via la réaction globale appelée CO2- Fischer-Tropsch (CO2-FTS). Cette réaction est en réalité le couplage de deux réactions en cascade (la rWGS et la FTS). L’objectif était de prouver la possibilité de déplacer l’équilibre thermodynamique restreint de la première réaction grâce à l’ajout du second catalyseur, permettant de réaliser la seconde réaction. Finalement, cet objectif a été atteint grâce à un catalyseur à base de Cuivre pour la réaction de rWGS, couplé à un catalyseur à base de Fer pour la FTS. Ces résultats ont permis une meilleure compréhension des mécanismes réactionnels.
Ces travaux n’ont pas vraiment de rapport avec la thèse de mon grand-père qui portait sur des complexes de Vanadium. A noter que mon grand-père a effectué sa thèse sous la direction de Marcel Prettre, fondateur du laboratoire !
Que retiendras-tu de ces 3 années au labo ?
J’ai adoré mes trois années au laboratoire, elles ont été une période de croissance personnelle significative. J’ai acquis une expérience scientifique précieuse au sein d’une équipe formidable. Cette expérience a été à la fois une aventure humaine et scientifique enrichissante. Travailler avec une équipe dynamique m’a permis de collaborer efficacement tout en me permettant de développer une certaine autonomie dans mes travaux. De plus, l’ambiance générale du laboratoire était vraiment sympa, contribuant à ce que chaque journée de travail soit encore plus agréable.
Vers quels horizons vas-tu aller maintenant ?
Pour l’instant, je vais souffler un peu. Je pars en Asie du Sud-Est avec mon compagnon. Mais ensuite, nous aimerions nous installer dans la région lyonnaise ou en Suisse. J’aimerais travailler dans une petite entreprise ou une start-up dans le domaine de la recherche et de la catalyse, toujours avec une application environnementale si possible.
Merci à Pauline Bredy pour cet interview, nous lui souhaitons le meilleur pour la suite !